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Turquie

Les cités souterraines de Cappadoce

On connaît de la Cappadoce l’image étonnante des cheminées des fées et autres cônes de tuf sculptés par l’érosion. Un paysage qui se prête à la randonnée, à la découverte des vallées cachées et des cités troglodytiques millénaires.

Turquie : les citadelles souterraines de Cappadoce
Par à-coups, la gueule du brûleur vomit de longues flammes orangées qui zèbrent l’aurore et gonflent peu à peu la structure. Encore quelques secondes et l’engin décolle, nous arrachant enfin du brouhaha terrestre et nous révélant l’impensable. À 360 degrés, ce sont dix, vingt, cinquante montgolfières qui s’élèvent de concert dans un ballet aérien ahurissant ! D’une main experte, le pilote zigzague, se faufile et ajuste en permanence sa trajectoire et son altitude, une main sur les gâchettes du brûleur, l’autre sur les filins qui commandent les écoutilles latérales. Soudain, la douce chaleur du soleil caresse nos joues roses. Autour de nous, juste le silence, et le plus beau matin du monde en guise d’horizon.

Ballet féérique

Par à-coups, la gueule du brûleur vomit de longues flammes orangées qui zèbrent l’aurore et gonflent peu à peu la structure. Encore quelques secondes et l’engin décolle, nous arrachant enfin du brouhaha terrestre et nous révélant l’impensable. À 360 degrés, ce sont dix, vingt, cinquante montgolfières qui s’élèvent de concert dans un ballet aérien ahurissant ! D’une main experte, le pilote zigzague, se faufile et ajuste en permanence sa trajectoire et son altitude, une main sur les gâchettes du brûleur, l’autre sur les filins qui commandent les écoutilles latérales. Soudain, la douce chaleur du soleil caresse nos joues roses. Autour de nous, juste le silence, et le plus beau matin du monde en guise d’horizon.
Turquie : les citadelles souterraines de Cappadoce
Turquie : les citadelles souterraines de Cappadoce
Turquie : les citadelles souterraines de Cappadoce
Elles sont toutes là, à portée de regard, toutes ces vallées hérissées de cheminées des fées qui ont fait le renom de la Cappadoce dans le monde entier. Les Vallées rouge, de la Rose, blanche, des Pigeonniers, de l’Amour… et toutes les autres, celles dont on ne connaîtra jamais le nom, tant le paysage semble littéralement strié d’anomalies géologiques. Lézardé de fissures, le plateau s’est littéralement déchiqueté, délité, formant une myriade de vallées, de cônes, d’aiguilles, de tours. Parfois surmontées de leur bloc basaltique originel, les cheminées des fées constellent le paysage de leurs parois tendres comme de la craie, atteignant parfois la hauteur impressionnante de cinquante mètres.

Une infinité minérale, nichée dans un mouchoir de poche, à peine 10 x 10 km

Elles sont toutes là, à portée de regard, toutes ces vallées hérissées de cheminées des fées qui ont fait le renom de la Cappadoce dans le monde entier. Les Vallées rouge, de la Rose, blanche, des Pigeonniers, de l’Amour… et toutes les autres, celles dont on ne connaîtra jamais le nom, tant le paysage semble littéralement strié d’anomalies géologiques. Lézardé de fissures, le plateau s’est littéralement déchiqueté, délité, formant une myriade de vallées, de cônes, d’aiguilles, de tours. Parfois surmontées de leur bloc basaltique originel, les cheminées des fées constellent le paysage de leurs parois tendres comme de la craie, atteignant parfois la hauteur impressionnante de cinquante mètres.
Turquie : les citadelles souterraines de Cappadoce
C’est vraisemblablement dès l’âge du bronze, avec la civilisation Hatti puis ses descendants hittites, qu’ont été creusées les premières habitations troglodytiques en Cappadoce. Le phénomène s’amplifiera au cours des siècles, et notamment à l’époque byzantine qui instaure la chrétienté orthodoxe et la culture grecque dans la région. Des églises ornées de fresques sont excavées à même le roc, à peine trahies, de l’extérieur, par quelques ouvertures discrètes. Avec la montée en puissance de l’islam à l’aube du premier millénaire, les raids arabes s’intensifient et ces cités troglodytiques formeront des refuges idéaux. Chaque village verra alors se développer une « Yeraltı Şehri », autrement dit une cité souterraine dont certaines atteignent des dimensions pharaoniques : celles de Derinkuyu ou de Kaymaklı comportaient une dizaine de niveaux successifs, s’enfonçant jusqu’à une profondeur de 80 mètres.

Cités souterraines

C’est vraisemblablement dès l’âge du bronze, avec la civilisation Hatti puis ses descendants hittites, qu’ont été creusées les premières habitations troglodytiques en Cappadoce. Le phénomène s’amplifiera au cours des siècles, et notamment à l’époque byzantine qui instaure la chrétienté orthodoxe et la culture grecque dans la région. Des églises ornées de fresques sont excavées à même le roc, à peine trahies, de l’extérieur, par quelques ouvertures discrètes. Avec la montée en puissance de l’islam à l’aube du premier millénaire, les raids arabes s’intensifient et ces cités troglodytiques formeront des refuges idéaux. Chaque village verra alors se développer une « Yeraltı Şehri », autrement dit une cité souterraine dont certaines atteignent des dimensions pharaoniques : celles de Derinkuyu ou de Kaymaklı comportaient une dizaine de niveaux successifs, s’enfonçant jusqu’à une profondeur de 80 mètres.
De longues coulées de basalte ont engendré le lac d’Helvadere et la vallée d’Ihlara, une profonde entaille creusée par la rivière Uluırmak à travers la coulée de lave. Sur une vingtaine de kilomètres, la gorge déroule un écrin de verdure qui contraste avec les steppes environnantes, et abrite un sanctuaire archéologique inégalé. Nichées sous les parois rocheuses de près de cent mètres, on a en effet recensé plus de cent églises troglodytiques, qui répondent aux doux noms d’église au serpent, au miel, aux jacinthes… décorées de motifs géométriques et de peintures figuratives de la chrétienté.

La vallée aux cent églises

De longues coulées de basalte ont engendré le lac d’Helvadere et la vallée d’Ihlara, une profonde entaille creusée par la rivière Uluırmak à travers la coulée de lave. Sur une vingtaine de kilomètres, la gorge déroule un écrin de verdure qui contraste avec les steppes environnantes, et abrite un sanctuaire archéologique inégalé. Nichées sous les parois rocheuses de près de cent mètres, on a en effet recensé plus de cent églises troglodytiques, qui répondent aux doux noms d’église au serpent, au miel, aux jacinthes… décorées de motifs géométriques et de peintures figuratives de la chrétienté.