Immersion en pays gurung
Je savoure la chance d’avoir à mes côtés un pur enfant du pays, mon guide Dhane Gurung, qui parade tel un jeune coq sur « ses » sentiers. Des heures durant, Dhane m’enseigne l’art de sourire aux filles, comment chasser le mauvais sort en entrecroisant trois brindilles sur le sentier, quand il ne s’escrime pas à m’expliquer la complexe organisation sociale des Gurung, fondée sur différents groupes, clans, sous-clans ; les uns pouvant, ou pas, épouser les autres, etc. Pour être tout à fait honnête, j’oublie au fur et à mesure, je mélange allègrement le tout, et demeure, malgré des efforts réels, incapable d’identifier tel ou tel sous-clan au hasard de nos rencontres sur les sentiers. Tout juste parviens-je à établir un vague portrait-robot du Gurung lambda, à distinguer des traits physiques mongoloïdes, des détails vestimentaires tels que le châle dont les femmes se couvrent les cheveux ou la boucle qui orne couramment leur narine gauche.